Pas d'armes à la maison...

C’est toujours la même histoire avec les frères et sœurs. J'ai beau répéter et même crier: "il est interdit de taper et de tirer les cheveux", je suis toujours obligée d’intervenir pour les séparer quand ça dégénère. 

Il n'y a rien à faire, mes enfants n'arrêtent pas de se chercher. Quand ce ne sont pas les plus grands (grand M et Libellule), c'est petit N et Libellule (encore elle), la cohabitation entre les frères et la sœur est difficile pour le coup. 

Certains jours j’ai une furieuse envie de les attacher à un arbre du jardin et de les scalper façon sioux. Mais c'est pas bien. 

Il faut voir petit N du haut de se 3 ans attraper le premier objet qui lui passe sous la main et le balancer à la figure de sa sœur, il est très doué, parce qu’en général il ne loupe jamais sa cible. 

Alors là j'essaye de dédramatiser et je me replonge plusieurs années en arrière et me revois mettre des claques sur la tête de mon petit frère puis courir très vite pour me planquer et ne pas recevoir un bon coup de pieds dans les jambes. A l’époque je faisais mes coups en douce, et c'était rare quant je me faisais griller par les parents. Avec l’âge je suis devenue plus sage  et donc maintenant j'essaye de ne pas intervenir systématiquement, je les laisse se débrouiller tous seuls, mais je garde quand même un œil sur la situation. J'ai remarqué que plus j'intervenais, plus je créais de la frustration, ils ont toujours le sentiment que mes décisions sont injustes, et ça les pousse à recommencer de plus belle 5 minutes plus tard.

Mesurer leurs forces et celles des autres en leur permettant de se faire un peu mal, suis-je une mauvaise mère, enfin je ne pense pas. C’est un peut l’apprentissage de la vie ; tous les bébés des animaux se battent entre eux sans se faire vraiment mal, il paraît que cela les prépare à la vie d’adulte, cela permet de déterminer leur place au sein de la meute, horde …. 

C'est comme découvrir que l'on a mal quant on se coince les doigts dans la porte, après on fait attention.

Non mais plus sérieusement, les voir se chamailler me désespère, et cela me fatigue à la longue alors quant je les surprend certains jours à jouer tous les 3 ensembles, les entendre rire cela me fait chaud au cœur et à ce moment là, je réalise à quel point je les aime mes petits boulets...