A quant la prochaine broquante??

Octobre n’est pas simplement synonyme d’automne, c’est aussi pour moi le mois des brocantes. En octobre, les arbres perdent leurs feuilles et les gens se débarrassent de ce qui les encombre. Je trouve ce parallèle à la fois drôle et poétique.
Donc si vous ne le saviez pas encore, j’adore chiner, quelque soit les conditions météorologiques. C’est donc tout naturellement que je suis à l'affût de la moindre brocante dans un périmètre qui s’étend jusqu’aux villes et villages voisins.
Alors n’allez pas vous imaginer que je me ruine en vieilleries, je n’achète pas tout le temps, mais le fait de parcourir les allées me procure un certain plaisir. Je ne sais pas si vous avez déjà fais l’expérience, mais les brocantes sont une véritable source d’information sur la société.
Dis-moi ce que tu vends, je te dirais qui tu es !!! . Il est possible de cataloguer les gens en fonction de ce qu’ils vendent et du prix réclamé: tranche d’âge, milieu social, s’ils ont des enfants (filles ou garçons), situation financière … 
Les étalages sont le reflet de leur vie, c’est en quelque sorte une annexe de leur maison. Il y a un autre aspect des brocantes que j’affectionne aussi, c’est le côté plus nostalgique.
Je suis consciente que les objets n’ont pas d’âme, mais au contact de leur propriétaires c’est comme s’ils s’étaient imprégnés de leur vie, qu’eux même étaient devenus vivants.
Et j’ai parfois de la peine quand je vois un vieux jouet qui a fait le bonheur d’un enfant (sans aucune référence à toy story), un vieux livre qui a tenu compagnie à son lecteur pendant les longues nuits d’hiver ou un vêtement qui a été porté par un bébé devenu grand maintenant.
Ces objets inanimés sont remplis de souvenirs, bons ou mauvais, et s’ils étaient capables de s’exprimer, ils auraient beaucoup à raconter et ne seraient peut-être pas content qu’on les vende.
Alors je me console comme je peux en me disant qu’ils auront une nouvelle vie ailleurs, et qu’ils pourront enregistrer d’autres histoires.
Quelques fois je repars les bras chargés de trésors et beaucoup plus souvent, rien d'extraordinaire hormis quelques jouets pour les enfants comme par exemple de petites voitures pour petit N. Faire les brocantes avec les enfants c’est l’enfer.
Les seuls stands qui les intéressent sont ceux où il y a des jouets, et ils veulent acheter tous les jouets qu’ils voient. Avec petit N, chaque stand c'est 5 minutes de négociation, d’explications suivis de menaces pour lui faire reposer le moindre petit objet qui l’intéresse.
Des jouets, des jouets et encore des jouets, je me demande bien ce que le père noël va pouvoir lui apporter cette année, parce qu’au bout du compte, petit N a encore réussi à obtenir tout ce qu'il voulait.
Des sacs pour moi hiiii hiiiii, des livres et magasines pour Libellule et quelques vieux outil pour Monsieur, et ca c'était la brocante de dimanche dernier. A quant la prochaine ??


Enfin, je vais conclure par un coup de gueule contre le gaspillage excessif et banalisé, véritable phénomène de notre société. 
Il faut voir ce que peuvent jeter les gens sous prétexte que l'objet est légèrement abimé (très souvent repérable) ou tout simplement trop vieux. 
Nous vivons dans une société de consommation ou le code de la bonne conduite semble être acheter, jeter et remplacer.
Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à regarder dans les bennes mises à la disposition des vendeurs pour jeter ce qui n’a pas trouvé preneur. Pourquoi ne pas donner aux associations, Emmaus??

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